La politique de mobilité durable : pour une meilleure qualité de l’air à Bruxelles
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Bruxelles est fortement congestionnée par le trafic routier, l’une des principales sources de pollution atmosphérique, avec un impact sur la qualité de l’air que nous respirons. La solution ? Rendre le transport des personnes et des marchandises moins polluante à travers la mise en place de mesures et de plans d’action.
La Région de Bruxelles-Capitale entend atteindre d’ici 2035, les valeurs-guides de l’Organisation mondiale de la santé. Ces seuils de référence pour les principaux polluants atmosphériques permettront d’améliorer la qualité de l'air, la santé et le bien-être de l’ensemble de la population.
Quels sont, à l’heure actuelle, les effets négatifs du trafic routier sur l’ensemble de la collectivité ? La prédominance des véhicules thermiques a de nombreuses conséquences en termes d’impact sanitaire mais pas seulement. À côté de la pollution de l’air, le bruit, les émissions de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3)., les déchets du secteur automobile ou l’aménagement du territoire sont autant de facettes des nuisances du transport routier, et plus particulièrement de la voiture individuelle.
Limiter l’impact du trafic routier
Le transport motorisé génère de nombreux problèmes qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, le climat, la qualité de l’environnement ainsi que d’autres conséquences économiques et sociétales.
1. La pollution atmosphérique
Les véhicules sont les principaux vecteurs de la pollution de l’air à Bruxelles
2. Les nuisances sonores
À Bruxelles, près d’un bâtiment de logements sur quatre est exposé à un niveau de bruit très inconfortable dû au trafic routier intense.
3. L’impact sur la santé
Stress, maladies respiratoires et cardio-vasculaires, accidents de la route… le trafic routier génère une pollution de l’air responsable de nombreux problèmes de santé et chaque année, de décès prématurés.
4. Le pouvoir d’achat des ménages
L’achat de carburant représente une part importante de la consommation d’énergie des Bruxellois et Bruxelloises, et l’augmentation actuelle du coût des énergies fossiles risque encore d’accroître cette dépense.
5. L’occupation de l’espace urbain et la dégradation du paysage
La voiture occupe de plus en plus d’espace public dans la ville, réduit l’espace disponible pour les piétons et les cyclistes, augmente l’insécurité routière et diminue la convivialité dans les quartiers. En outre, la congestion du trafic de transitTrafic constitué par des véhicules de passage, dont la destination finale est plus éloignée. déborde dans les quartiers résidentiels et les gaz d’échappement dégradent le patrimoine architectural.
6. La perturbation des transports publics
La circulation des trams et des bus en surface est régulièrement entravée par la circulation automobile. Et ce, malgré les efforts pour augmenter les aménagements tels les bandes de circulation adaptées et les sites propres.
7. L’augmentation des investissements publics
Les travaux et les investissements des pouvoirs publics dans l’entretien et l’aménagement des infrastructures routières représentent un coût toujours plus important.
8. La production d’une masse considérable de déchets
En Belgique, le volume des véhicules hors d’usage collectés se monte, en 2022, à 86.333 tonnes, y compris les pneus usagés et les pièces pour la réutilisation (source : rapport annuel 2022 de Febelauto).
Réduire la pollution atmosphérique
Le trafic routier est à l’origine de l’émission de nombreux polluants qui affectent notre santé et l’environnement. Les plus préoccupants sont les suivants :
- Les particules fines PM2,5
Ces particules sont à la fois d’origine naturelle et humaine. Celles qui sont émises par nos activités proviennent principalement de la combustion dans les bâtiments résidentiels et tertiaires, ainsi que du transport routier. Elles sont susceptibles de pénétrer profondément dans les poumons et, de ce fait, présentent un risque pour la santé. Selon le dernier inventaire disponible pour la Région bruxelloise, en 2021, le secteur du transport routier est la source de 21% des émissions locales de PM2.5. En premier lieu, ce sont les micro-particules directement émises par le pot d’échappement du véhicule et en second lieu, les émissions issues de l’abrasion des routes et de l’usure des freins et des pneus.
- Les gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). (GES)
Les activités humaines telles que la combustion d’énergies fossiles, les procédés industriels, les élevages agricoles, le traitement des déchets, la réfrigération et la climatisation, sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. L’augmentation de la concentration de GES accroit le phénomène d’effet de serrePhénomène naturel à l'origine du maintien de la température de l'atmosphère. L'atmosphère terrestre agit comme un filtre qui laisse passer certains rayons lumineux du soleil et retient suffisamment de chaleur pour assurer à la Terre une température propice à la vie. Les activités humaines seraient, du fait de la libération dans l'air de gaz à effet de serre, à l'origine d'une augmentation du phénomène. L'augmentation incontrôlée de l'effet de serre pourrait provoquer une augmentation de la température du globe. Schématiquement, la terre reçoit à la fois un rayonnement provenant directement du soleil et un rayonnement réfléchi par l'atmosphère, ce qui entraîne une élévation des températures moyennes à la surface. à l’origine du réchauffement climatique. Le CO2 est de loin le principal gaz à effet de serre émis sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale et représente environ 90% du total des émissions directes de GES.
En Région de Bruxelles-Capitale, en 2021, 25 % des émissions de CO2 sont imputables au trafic routier. À noter que depuis les années 1990, la part des émissions de CO2 issues du trafic ne diminuent pas.
- Les composées volatiles non méthaniques (COVNM)
Les émissions de COVNM proviennent des procédés industriels (dégraissage, industrie alimentaire, traitement de carrosserie, etc.) et de l’utilisation domestique de produits (produits de nettoyage, cosmétiques, parfums, peintures, etc) ainsi que des transports et de la combustion dans les bâtiments résidentiels et tertiaires. Les COVNM peuvent avoir des effets cancérigènes ou toxiques. Ils sont également susceptibles d’être transformés dans l’atmosphère et mènent, en période estivale, à la formation des pics d’ozone. Ce sont aussi des précurseurs de particules secondaires. En Région de Bruxelles-Capitale, en 2021, 25% des émissions de COV sont imputables au trafic routier.
- Les NOx (ou oxydes d’azote)
Ces gaz irritants peuvent altérer la fonction pulmonaire et ont donc un impact important sur la santé. Ils contribuent également à la formation des pics d’ozone et sont aussi, parmi d’autres gaz, à l’origine des « pluies acidesPhénomène par lequel des gaz nocifs (surtout dioxyde de soufre et dioxyde d'azote) se combinent aux molécules d'eau présentes dans l'atmosphère pour former des acides (sulfurique et nitrique). Ces acides présents dans l'eau de pluie portent atteinte à la faune et à la flore, mais aussi au patrimoine architectural puisqu'ils s'attaquent à de nombreux matériaux. ». En Région de Bruxelles-Capitale, en 2021, 53% des émissions de NOx sont imputables au trafic routier.
Liens utiles
- En savoir plus sur la liste des principaux polluants qui affectent la qualité de l’air à Bruxelles et leur impact sur la santé.
Les plans régionaux pour réduire le trafic et ses impacts
En vue d’accélérer la transition vers une mobilité décarbonée en Région de Bruxelles-Capitale et faire face à l’enjeu sanitaire de la qualité de l’air et au dérèglement climatique, la politique de mobilité s’exprime de manière transversale. Plusieurs plans d’actions sont mis en œuvre pour diminuer les besoins en déplacements motorisés, favoriser la mobilité active, assurer un cadre de vie plus agréable et contribuer plus largement à l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
- Plan Good Move
Good Move est le Plan régional de mobilité pour la Région de Bruxelles-Capitale. Adopté en 2020, il a pour objectif d’améliorer le cadre de vie des Bruxelloises et des Bruxellois en faisant évoluer les habitudes de déplacement.
- Plan Bruit : Quiet.brussels
Le bruit a de multiples répercussions dans la vie quotidienne. Les nuisances sonores sont à l’origine de nombreux problèmes de santé en accroissant notamment le risque de maladies cardio-vasculaires. En 2019, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a adopté le Plan Quiet.brussels, pour permettre à chacun et chacune d’avoir accès au calme et maintenir l’attractivité de la ville.
- Plan Air Climat Énergie (PACE)
Le nouveau Plan Air, Climat, Énergie bruxellois (PACE), adopté en 2023, propose de nouvelles actions concrètes principalement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serreGaz qui absorbe une partie des rayons du soleil et les restitue sous la forme de rayonnements, lesquels rencontrent d'autres molécules de gaz et reproduisent ainsi le processus, entraînant l’effet de serre, qui engendre une augmentation de chaleur. Les principaux gaz à effet de serre dont l’origine est essentiellement liée à des activités humaines sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et l’ozone troposphérique (O3). et d’atteinte des seuils OMS pour les polluants atmosphériques.
Bon à savoir
Que faire en cas de pics de pollution ?
Les pics de pollution proviennent de l’accumulation de polluants provenant en partie des gaz d’échappement des voitures et des émissions dues au chauffage des bâtiments. Retrouvez tous les conseils et les mesures mises en place par la Région en cas d’alerte à la pollution.
Lien utile
Les données complètes de l’état des lieux de la qualité de l’air à Bruxelles.